L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED) élabore depuis 2022, sous l’impulsion du Président du Conseil, les indicateurs économiques infra-annuels cohérents avec les comptes nationaux annuels et mieux adaptés pour l’analyse conjoncturelle. Cette production statistique vise à satisfaire le besoin d’informations sur l’évolution de l’activité économique à court terme et à orienter les décisions de politiques économiques. Ces indicateurs révèlent que l’économie togolaise se caractérise ces dernières années par :
Une accélération de l’activité économique au quatrième trimestre 2024
Au quatrième trimestre 2024, l’économie togolaise a enregistré une croissance de 17,7 % par rapport au quatrième trimestre 2023 (en glissement annuel). Cette évolution repose sur la vitalité de l’ensemble des secteurs, avec une croissance de 10,8 % dans le primaire, 18,2 % dans le secondaire et 19,4 % dans le tertiaire. L’agriculture, la construction, les industries extractives, la fabrication de produits alimentaires ainsi que les services de communication et le commerce ont particulièrement porté cette dynamique.
Ainsi, au titre de l’année 2024, le quatrième trimestre a joué le rôle le plus déterminant dans la croissance du PIB annuel, devant le deuxième trimestre (9,3 %) et le troisième trimestre (3,8 %), tandis que le premier trimestre a enregistré un recul de 5,8%.
Une trajectoire de croissance post-COVID stable et soutenue
En 2024, le PIB nominal a franchi pour la première fois la barre des 6 000,0 milliards FCFA pour s’établir à 6 458,3 milliards FCFA contre 5 954,2 milliards FCFA en 2023 et 5 393,3 milliards FCFA en 2022.
L’économie togolaise a maintenu une dynamique de croissance résiliente et continue entre 2020 et 2024. Après un ralentissement en 2020 où la croissance du PIB réel s’était établie à 2,2%, en raison principalement des répercussions de la pandémie de COVID-19, le pays a amorcé une reprise vigoureuse dès 2021, consolidé en 2022, pour s’installer sur une trajectoire d’expansion régulière.
Cette dynamique se confirme avec une croissance du PIB réel de 6,2 % en 2023, puis 6,5 % en 2024. Le secteur tertiaire demeure le principal contributeur à la croissance, soutenu par le dynamisme des services. Le secteur secondaire renforce sa contribution sous l’effet des sous-secteurs de la construction, et des industries extractives et manufacturières, traduisant l’élargissement de la base productive. Le secteur primaire, dominé par l’agriculture, conserve une évolution positive, bien que légèrement moins vigoureuse qu’en 2023.
Ces performances économiques reflètent l’impact des politiques publiques orientées vers la stimulation de l’offre, la diversification des activités et l’accompagnement de la transformation structurelle, grâce à la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.
En effet, la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 a permis de soutenir :
– le tissu industriel à travers l’opérationnalisation de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) et l’accompagnement des Très petites et moyennes entreprises (TPME) dans la transformation agro-alimentaire ;
– la logistique et les services par la modernisation du Port et l’accélération de la digitalisation ; et,
– la production agricole grâce à la mise en place des Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP), la subvention des engrais, l’appui à la mécanisation et à l’irrigation ainsi que l’octroi des crédits intrants.
Les résultats détaillés sont disponibles sur le site de l’INSEED (www.inseed.tg).