Lomé a abrité du 05 au 07 février 2024, atelier régional sur l’utilisation innovante et la diffusion des données de recensement général à l’ère des nouvelles technologies. Cette rencontre est organisée à l’attention des représentants de quatre pays de l’Afrique de l’ouest à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo (qui ont récemment réalisé leurs recensements généraux de la population et de l’habitat dans le cadre du cycle 2020 des recensements généraux de la population institué par les Nations Unies UNFPA) et des experts des agences du système des Nations Unies et des partenaires stratégiques clés tout comme des groupes de réflexions de haut niveau.
C’est un atelier qui vient à point nommé pour permettre aux instituts nationaux de la statistique de ces pays d’explorer les différentes voies d’une utilisation maximale et innovante des données du recensement. C’est aussi une tribune pour tirer meilleure partie des données géoréférencées de population et d’infrastructures et des possibilités offertes par les nouvelles technologies basées sur les systèmes d’information géographique et l’intelligence artificielle.
La cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier a été présidée par le Directeur de Cabinet, Essohanam Edjéou, qui a rappelé le contexte de la réalisation du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) au Togo en novembre 2022. Il s’agit pour lui, d’un atelier qui vient renforcer les capacités des instituts nationaux de statistique des quatre pays associés. Il a salué l’organisation de cet atelier régional au Togo qui intervient dans le contexte où le pays s’active à réaliser dans les mois à venir sa quatrième enquête démographique et de santé (EDS IV). Il offre ainsi la possibilité d’analyser, plus tard, conjointement les données de l’EDS et celles du recensement en appui au programme de production de données du pays.
De son côté, la Représentante Résidente de l’UNFPA au Togo, Barbara Laurenceau, a dans son allocution, exprimé sa gratitude aux autorités togolaises pour les facilités offertes pour une organisation parfaite de cet atelier. Elle a en outre indiqué que les approches et les outils classiques qui existent jusqu’à présent pour exploiter la masse importante de données du RGPH, bien que toujours pertinents, ont aujourd’hui atteint leurs limites, au vu des nouveaux types de données collectées, notamment les coordonnées GPS et des nouvelles méthodologies d’exploitation auxquelles elles se prêtent, comme par exemple l’analyse géo-spatiale.
Fort heureusement, a-t-elle poursuivi, il existe de nos jours de nouveaux outils permettant de tirer le meilleur parti de ces données abondantes et précieuses, grâce aux avancées technologiques en matière d’imagerie satellitaire, d’Intelligence Artificielle (IA), de Big data et d’apprentissage automatisé, qui transforment tous les secteurs, y compris le recensement de la population en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il nous incombe dès lors de faire preuve d’innovation pour mieux analyser, exploiter et de manière plus rapide ces données, afin de faciliter la prise de décisions éclairées en matière de gouvernance, de planification du développement, de soins de santé, d’éducation et de réponse au changement climatique, et bien d’autres, a conclu Mme la Représentante Résidente de l’UNFPA.
Rappelons que l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), participe aux travaux de cet atelier à travers ses cadres, membres du Bureau Central du Recensement (BCR).
A l’issue de la cérémonie d’ouverture les participants ont fait un geste symbolique au cours de la photo de famille pour marquer leur union et l’unité d’action. Ils ont en effet porté chacun un chapeau « made in Togo » qu’ils ont lancé en l’air pour inviter chacun à apporter sa contribution à l’édifice.