Le Togo, le Bénin, et le Burkina Faso, qui partagent des frontières communes aux caractéristiques socioculturelles et économiques, mettent en synergie leurs efforts pour améliorer la résilience des populations frontalières face aux conflits communautaires et à l’extrémisme violent.
C’est dans ce cadre que le Secrétaire Général du Ministère de la Planification du Développement et de la Coopération, Béguédouwé PANETO, à présidé ce 03 novembre 2023 à l’Hôtel Sarakawa à Lomé la cérémonie de lancement de la deuxième phase du programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo. C’était en présence de diverses personnalités dont les Coordonnateurs Résidents ai du Système des Nations Unies au Togo, au Burkina Faso et au Bénin ainsi que leurs Représentants Résidents et Chefs d’Agences, du Représentant Résident Adjoint de la Mission de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) pour le Togo, le Ghana et le Bénin.
Présentation du projet : Objectifs, activités, zone d’intervention, approche de mise en œuvre, résultats attendus
Le lancement des activités de ce projet, qui constitue en même temps la première réunion du comité de pilotage transfrontalier, est le fruit d’une collaboration étroite entre les gouvernements et les agences des Nations Unies des trois pays. Il est l’aboutissement d’un fructueux processus de réflexion, de concertation et de co-construction, qui a permis de cristalliser les ambitions et de mobiliser un financement d’environ cinq millions cinq cent mille dollars US (5 500 000 USD) du Fonds du Secrétaire Général des Nations Unies pour la consolidation de la paix ; à travers l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le PNUD pour une durée d’exécution de 24 mois.
Dans sa présentation au cours de cette rencontre, le Chef Bureau Togo de l’OIM, Etienne Banga, a indiqué que l’objectif global de cette deuxième phase du programme conjoint est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à l’amélioration de la résilience des populations des zones frontalières des trois pays face aux conflits communautaires et à la propagation du radicalisme et de l’extrémisme violent. Le programme permettra de s’attaquer aux facteurs de la fragilité dans les zones frontalières des trois pays en se concentrant principalement sur (i) le renforcement des mécanismes endogènes de prévention et de réponses aux conflits communautaires aux niveaux local et transfrontalier et (ii) le renforcement de la résilience socio-économique des femmes et des jeunes.
Les acquis de la mise en œuvre de la première phase du projet
Il faut noter que la première phase du Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo sur la période de mars 2020 à mars 2022, a contribué au renforcement de la cohésion sociale et à l’amélioration de la résilience des communautés des zones frontalières des trois pays face aux conflits communautaires et à la propagation du radicalisme et de l’extrémisme violent. Ainsi, d’importants progrès ont été enregistrés en termes de (i) renforcement des mécanismes locaux de dialogue, de prévention et de résolution des conflits pour une meilleure prise en charge des facteurs et risques de mobilisation par des groupes extrémistes, (ii) en termes d’appui aux populations vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes à travers le renforcement de leur résilience socioéconomique, et (iii) en termes de réduction de la perception de l’insécurité.
